Fumisterie

Moins célèbre que le ramonage, la fumisterie est pourtant un métier vieux de plusieurs siècles qui permet encore aujourd’hui à des millions de français de se chauffer. Indispensable au plaisir d’un bon feu de cheminée, la fumisterie repose sur des savoir-faire en constante évolution. Voici tout ce qu’il faut savoir sur cet art des conduits qui, à l’heure de la transition énergétique, retrouve une importance capitale.

Le fumiste : un spécialiste des conduits

Depuis leur apparition au XIe siècle, les cheminées fonctionnent avec des conduits permettant l’évacuation de la fumée. On peut donc dire que la fumisterie, qui consiste à créer et entretenir ces conduits de cheminée, est un art millénaire.

La plupart des appareils de chauffage à combustion actuels fonctionnent sur ce même principe. Pour leur fonctionnement, poêles à bois, à gaz ou au fioul, foyers fermés et chaudières nécessitent un conduit d’évacuation répondant à des normes précises. Construire, rénover et entretenir ces conduits sont des savoir-faire spécifiques que les professionnels de la fumisterie mettent en œuvre.

 

Quelques exemples d’appareils de chauffage nécessitant des travaux de fumisterie

  • - Les poêles à granulés et à pellets
  • - Les poêles à bois bûches
  • - Les poêles et foyers à gaz
  • - Les foyers fermés (inserts), les cuisinières
  • - Les chaudières à gaz, à bois et à fioul

 

Les principaux savoir-faire de la fumisterie

Les conduits de cheminée

Le conduit de cheminée, qu’on appelle également un conduit de fumée, est le dispositif assurant l’évacuation de la fumée depuis l’appareil jusqu’au toit. C’est un élément-clé dont dépend une bonne partie des performances de l’appareil de chauffage. C’est pourquoi sa réalisation selon les normes réglementaires s’appliquant à la fumisterie, son entretien régulier et sa rénovation sont essentiels. Le respect de ces points, combiné à un combustible et à un appareil performants, assurera confort, sécurité et économies d’énergie à l’utilisateur. Voilà pourquoi un conduit de cheminée doit être posé selon les règles de l’art.

Historiquement, les conduits de cheminée étaient maçonnés (pierre, brique, ciment, boisseau…), carrés ou rectangulaires, et intégrés aux murs de la maison. L’arrivée des conduits de cheminée modernes circulaires en acier inoxydable a libéré les constructeurs de nombreuses contraintes en simplifiant l’installation des systèmes d’évacuation, et en les rendant plus sûrs, plus résistants, et donc plus durables.

Chaque énergie, chaque combustible a ses propres particularités et ses propres exigences. Entre un poêle à bois bûches dont les températures de fumées peuvent atteindre 450°C, et une chaudière gaz à condensation dont les fumées sont froides, les conduits ne vont pas être les mêmes. Certains devront résister aux hautes températures de fumée, d’autres aux condensats, d’autres à l’humidité extérieure, etc. Le tout sans se dégrader (corrosion, perte d’étanchéité…) ni mettre en péril l’installation ou perdre leur capacité à évacuer correctement la fumée.

Si la nécessité d’allier un appareil performant, un combustible de qualité et un conduit certifié est un principe immuable en fumisterie, il convient néanmoins de maîtriser les règles de mise en œuvre. La fumisterie ne s’improvise pas et requiert un savoir-faire et une qualification.

Tout savoir sur les conduits de cheminée

 

La sortie de toit

La sortie de toit est la partie visible du conduit de fumée et le produit de fumisterie le mieux connu. Située sur le toit, c’est elle que l’on appelle communément « cheminée ». Pour optimiser le fonctionnement de l’appareil de chauffage, elle doit répondre à des contraintes techniques extrêmement précises d’emplacement, de hauteur du débouché (dépassement de faîtage) et être parfaitement fonctionnelle. Mais en tant qu’élément visible et déterminant pour l’aspect de la maison sur laquelle elle est installée, la sortie de toit doit également répondre à des critères esthétiques. En fonction des règles d’urbanisme locales, des évolutions en matière de goût mais aussi des préférences individuelles, des sorties de toit aux designs extrêmement variés ont ainsi été conçues.

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Le chapeau de toiture

Le chapeau de toiture, que l’on appelle également chapeau de cheminée, est un dispositif situé à l’extrémité supérieure de la sortie de toit. Là encore, sa forme varie en fonction des usages locaux et des critères esthétiques. Mais tous les chapeaux de toit ont également vocation à remplir des missions pratiques bien précises :

  • - Prévenir la présence de corps étrangers : animaux, nids d’oiseaux, feuilles, déchets portés par le vent, etc.
  • - Protéger le conduit des intempéries et de l’humidité
  • - Faciliter l’évacuation des produits de la combustion grâce une aéraulique performante, c’est-à-dire un design optimisant la circulation de l’air en son sein.

 

Le tubage

En fumisterie, le tubage est une pratique courante qui consiste à installer un tube en inox le long d’un conduit de cheminée en vue d’optimiser l’évacuation de la fumée, lorsque l’état du conduit ne permet plus une étanchéité suffisante, ou afin d’adapter le conduit à un nouvel appareil de chauffage comme un poêle ou un insert. Le tube ainsi installé se substitue à l’ancien conduit et assure l’évacuation des produits de combustion.

Le tubage d’une cheminée présente de nombreux avantages :

  • - Il maximise le rendement de l’appareil de chauffage en facilitant la circulation de l’air et l’évacuation des produits de la combustion.
  • - Il assure une étanchéité parfaite du conduit.
  • - Il facilite l’entretien de la cheminée et notamment son ramonage.

Il existe deux types de tubage, choisis en fonction de la physionomie de la cheminée :

  • - Le tubage rigide est privilégié pour les conduits droits
  • - Le tubage flexible est quant à lui indiqué pour les conduits dévoyés.

 

Les conduits d’évacuation rigides utilisés pour le tubage sont constitués d’une paroi unique en inox (on parle de conduit rigide simple paroi). Les conduits flexibles sont également conçus en inox, à double peau ou isolés. Les conduits rigides et flexibles de tubage existent en plusieurs diamètres pour s’adapter à la section du conduit.

 

Les conduits de ventilation

Afin d’assurer une qualité de l’air optimale au sein des foyers, la fameuse QAI (qualité d’air intérieur), de nombreux appareils doivent être raccordés à des conduits de ventilation permettant ainsi une évacuation de l’air vicié : VMC, hotte de cuisine, sèche-linge, chauffe-eau thermodynamique, réseau d’assainissement, etc. En tant que spécialistes des conduits, les professionnels de la fumisterie sont également chargés de l’installation de ces conduits de ventilation.

Comme les conduits de fumée, les conduits de ventilation sont terminés par une sortie de toit et un chapeau de toiture.

 

Le contexte réglementaire

L’installation des conduits de cheminée, leur tubage et leur entretien sont des savoir-faire de fumisterie jouant un rôle essentiel dans la sécurisation des foyers. À ce titre, ils sont strictement réglementés. Le document normatif de référence en la matière est la norme NF DTU 24.1. Cette norme précise la façon dont les différents conduits d’évacuation et leur tubage doivent être réalisés et entretenus quels que soient l’appareil et le combustible utilisés.

 

Ces règles concernent notamment :

  • La distance de sécurité à respecter entre le conduit de fumée et les matériaux combustibles à proximité.
  • Les conditions selon lesquelles un conduit de fumée existant peut être prolongé.
  • La nécessité d’identifier précisément l’ouvrage, ses caractéristiques à l’aide d’une fiche d’identification remise par l’entreprise de fumisterie.

 

Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur la norme NF DTU 24.1

 

La fumisterie Cheminées Poujoulat : 

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