2017, (encore) une belle saison pour les énergies renouvelables

Alors que se referme tranquillement le chapitre hiver 2017-2018, voici ce qu’il faut retenir de la saison en matière de chauffage chez les Français. Les confirmations, les tendances, les nouveautés… c’est l’heure du bilan !

Un intérieur chauffé à l'aide d'un insert bois

  1. L’engouement pour le chauffage au bois en France

En 2017, l’Observ'ER, l'observatoire des énergies renouvelables, estime à 12 % l’augmentation des ventes d’appareils domestiques de chauffage au bois, pour un total de près de 390 000 appareils vendus en France (foyers, inserts, poêles, chaudières et cuisinières à bois). Une belle évolution qui s’explique par plusieurs facteurs :

• Des premiers mois de l’année 2017 plutôt froids qui ont amené les Français à repenser leurs habitudes de chauffage et à se tourner vers le bois, mode de chauffage compatible avec l’objectif de transition énergétique engagée pour les années à venir ;
• Le souhait des Français de mieux maîtriser leur budget chauffage avec une énergie attractive et stable en termes de prix ;
• Des fabricants d’appareils de chauffage au bois qui innovent pour rendre le bois toujours plus confortable et performant ;
• Une offre de produits et de services autour du bois qui continue de se développer pour le rendre plus pratique et plus simple ;
• Une conscience écologique qui se développe chez les Français au fil des années avec un intérêt accru pour les énergies renouvelables et une volonté de réduire l’empreinte carbone de leur chauffage…

  1. Les Français mettent deux tiers d’énergies vertes dans leur mix énergétique idéal

Les résultats de l’enquête « Quel sera le chauffage de demain ? » menée par Ipsos Observer pour Via Séva confirment cette volonté nette des Français de « verdir leur bouquet énergétique, en réduisant notamment la part du gaz et de l’électricité dans le chauffage à respectivement 14 et 19 % ». Les énergies décarbonées représenteraient selon le sondage 64 % de l'énergie de chauffage de leur bouquet énergétique idéal, le solaire, la géothermie et la récupération de chaleur arrivant en tête.

La marge de progression est belle puisque les énergies vertes ne représentent aujourd’hui que 3 % des énergies utilisées pour le chauffage (contre actuellement 42 % pour le gaz et 38 % pour l’électricité).

Le bouquet énergétique idéal des Français en 2017

Si le prix (coût de l’équipement et facture) reste le critère prioritaire dans le choix des énergies pour le chauffage, les Français sont également sensibles à l’empreinte environnementale, à la sécurité, et à la simplicité du mode de fonctionnement et d’usage et la facilité d’entretien.

  1. Vers plus de mixité et d’indépendance énergétique

Les Français ont compris l’importance et l’intérêt d’associer les énergies. Après tout, pourquoi ne dépendre que d’une seule énergie (souvent un seul fournisseur) pour tous les besoins du quotidien ?

Dans cette logique, le bois et/ou le solaire apparaissent comme des énergies d’appoint idéales. Les Français y voient plusieurs avantages :

  • • Le respect de l’environnement,
  • • L’indépendance énergétique,
  • • Le bien-être chez soi,
  • • Les économies,
  • • La possibilité d’une production locale, créatrice de richesses et d’emplois en France.


Preuve que le sujet de l’indépendance énergétique intéresse les citoyens, ils sont de plus en plus nombreux à vouloir s’équiper de systèmes de récupération et de distribution d’air chaud dans l’habitation pour optimiser les performances de leur système de chauffage. Un choix judicieux qui, en plus du confort, de l’autonomie et des économies apportés, permet de valoriser durablement l’habitat.

Notre perception de l’énergie bois a évolué ces dernières années. Plutôt considérée, jusqu’alors, comme une énergie d’appoint pour le chauffage domestique, elle devient, grâce à l’évolution des technologies et à des logements mieux isolés, une énergie fiable capable de devenir le mode de chauffage principal d’une habitation. Les temps changent…

  1. Appareils de chauffage au bois : le granulé toujours en tête

Sur leur lancée, les poêles à bois (poêles à bûches et poêles à granulés) affichent en 2017 une belle progression avec 290 000 appareils écoulés, en hausse de 15,7 % par rapport à 2016. Notons aussi l’essor de la chaudière à bois avec plus de 11 000 unités vendues, en hausse de 13,4 % par rapport à 2016.

Bûches de bois ou granulés de bois ? La consommation des deux combustibles bois est en hausse, mais les granulés de bois ont particulièrement le vent en poupe, portés par le succès des chaudières à granulés et des poêles à granulés.

Ces derniers restent appréciés pour l’autonomie qu’ils offrent, leur simplicité d’utilisation et leurs fonctionnalités (possibilités de programmation, parfois même à distance) qui répondent aux besoins des Français, aussi bien en milieu rural qu’urbain.

  1. Des appareils toujours plus performants

Aujourd’hui, les appareils 7 étoiles sont considérés comme les plus performants sur le marché français du chauffage au bois domestique. Mais le label Flamme Verte se met aussi à niveau pour accompagner l’évolution des appareils. Ainsi, depuis 1er janvier 2018, le standard des performances énergétiques et environnementales ayant augmenté, les appareils 5 étoiles ne sont plus labélisés. Suivront dès 2020 les appareils 6 étoiles. Néanmoins, le label prévoit la création de nouvelles classes pour suivre l’amélioration des appareils.

 

 

 

En 20 ans, le rendement des appareils de chauffage a augmenté de 70 %, diminuant de 30 % les besoins en combustible

 

 

 



Les 3 critères retenus pour noter les appareils indépendants sont actuellement le rendement énergétique (en %), les émissions de monoxyde de carbone (CO) et les émissions de particules fines (en mg/Nm3). À ces 3 critères s’ajoute celui des émissions de composés organiques volatils (COV) pour les chaudières domestiques.

 


Pour obtenir la meilleure performance possible…

Il est impératif de combiner appareil bois énergie haut rendement labélisé Flamme Verte, conduit certifié et combustible de qualité. Ces trois éléments sont interdépendants et ne vont pas les uns sans les autres. Plus de détails ici.


  1. La chaudière gaz à condensation sur sa lancée

La chaudière gaz à condensation poursuit sa progression puisqu’elle a représenté 3/4 des ventes de chaudières sur l’année 2017, les chaudières à gaz classiques et les chaudières gaz à basse température se partageant le dernier quart de marché.

Plusieurs explications possibles à ce phénomène :

• Le rapport qualité/prix des chaudières gaz à condensation : leur prix très abordable permet de rentabiliser rapidement l’achat.
• Des appareils moins consommateurs : la chaudière à Haute Performance Énergétique (également appelée chaudière HPE) réduit de 15 % à 20 % la consommation d’énergie par rapport aux chaudières gaz traditionnelles, et jusqu’à 40 % par rapport aux chaudières gaz d’avant 1980.
• Des rendements jusqu’à 100 % : les chaudières gaz à condensation sont appréciées pour leurs performances. Elles restituent l'énergie de manière optimale.
• Les aides financières dont elles bénéficient : les chaudières gaz à condensation peuvent prétendre aux aides pour la rénovation énergétique dont le CITE, Crédit d’impôt pour la transition énergétique, le PTZ, les aides régionales, etc.
• Le confort offert par les chaudières gaz à condensation qui permettent de chauffer l’habitation et de produire de l’eau chaude sanitaire.

 


L’installation de chaudières à Haute Performance Energétique très fortement recommandée

Les consommateurs souhaitant remplacer une ancienne chaudière sont encouragés à s’orienter à minima vers une chaudière à Haute Performance Energétique (HPE) afin de réduire les consommations énergétiques du logement.

En cas d’impossibilité technique d’installer des chaudières HPE en logement collectif disposant de conduit d’évacuation de fumée collectif, les directives européennes (Directive Ecodesign n°2009/125/CE et Directive Labelling n°2010/30/CE) permettent de « remplacer une chaudière standard par une chaudière du même type ».

Pour s’orienter plus facilement vers ces solutions à haute performance, ces directives imposent depuis 2015 des performances énergétiques minimales et l’étiquetage de ces performances à tous les systèmes consommant de l’énergie.


 

  1. Les installateurs qualifiés ont la cote

La confiance des Français envers les installateurs d’équipements énergétiques est en hausse (67 % en 2017, taux le plus haut jamais enregistré), l’engagement qualité restant pour eux le premier critère de choix d’un professionnel.

Preuve que la qualification du professionnel compte, 77 % des Français connaissent le label RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), et 90 % d’entre eux préfèreraient faire appel à une entreprise disposant de cette mention pour leurs travaux de rénovation... L’occasion de rappeler que Cheminées Poujoulat recommande systématiquement l’intervention d’un installateur qualifié pour la pose d'un conduit de fumée et d’un appareil de chauffage. Qualité, économie, garantie, conformité, vous gagnez toujours à faire appel à un professionnel.

 

Sources :
Baromètre « Quel sera le chauffage de demain ? » réalisée par Ipsos Observer pour Via Séva  / « Suivi du marché 2017 des appareils domestiques de chauffage au bois » par Observ'ER avec le soutien de l’ADEME / 
« Guide pratique : se chauffer sans gaspiller » réalisé par ADEME / Baromètre « Les Français et les énergies renouvelables » réalisée par OpiniWay pour Qualit’ENR (Vague 7) / Baromètre « Les Français et les énergies renouvelables » réalisée par OpiniWay pour Qualit’ENR (Vague 8) 

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