Pourquoi préférer l’insert ou le foyer fermé au foyer ouvert ?

L’interdiction, depuis le 1er janvier 2022, d’installer un foyer ouvert dans une construction neuve nous donne l’occasion de nous pencher sur les différences entre foyer ouvert, foyer fermé, et insert… Et de vous expliquer pourquoi ces deux derniers sont à préférer au premier. 

Foyer fermé dans un salon contemporain

La fin des foyers ouverts dans les maisons neuves

C’était une étape annoncée dans le plan d’action du gouvernement visant à réduire de moitié les émissions de particules fines issues du chauffage au bois domestique d’ici 2030*, l’interdiction de poser une cheminée à foyer ouvert dans le neuf est désormais effective depuis le 1er janvier 2022.

Considérés comme trop polluants et offrant un trop faible rendement énergétique, les foyers ouverts sont la cible d’un gouvernement qui entend sensibiliser aux bonnes pratiques en matière de chauffage au bois et inciter les 600 000 Français détenteurs de ce genre d’équipement à le remplacer par un appareil plus performant d'ici 2025. 

À leur place ? Il existe plusieurs solutions, mais les foyers fermés et les inserts sont parfaitement compatibles avec les objectifs fixés par la loi Climat et Résilience. 

*L’objectif de réduction de 50 % des émissions de particules fines issues du chauffage au bois domestique entre 2020 et 2030 dans les territoires les plus pollués a été voté par le parlement dans le cadre de la loi Climat et Résilience.

Foyers ouverts, foyers fermés et inserts, de quoi parle-t-on exactement ?

Le foyer ouvert, c’est la cheminée traditionnelle, celle qui permet de profiter directement du spectacle de la flamme et de son crépitement. Si le foyer ouvert apporte une atmosphère très appréciée, son rendement calorifique est malheureusement beaucoup plus faible que ses concurrents, le foyer fermé et l’insert.

Reconnaissable grâce à son "toit pyramidal", le foyer fermé se compose d’un corps de chauffe en acier ou en fonte et d’une porte vitrée. Le foyer fermé nécessite la création d’un habillage adapté avec grilles d’aération en parties basse et haute. Une fois installé dans son coffrage sur mesure, seule la vitre du foyer fermé et son encadrement restent apparents.

Photos détourées d'un foyer fermé et d'un insert à bois

Comme le foyer fermé, l’insert est un bloc en acier ou en fonte équipé d’une vitre ouvrante que l’on vient encastrer dans un âtre existant. Moyennant quelques adaptations, au niveau du conduit de cheminée notamment, l’insert est une solution utilisée dans le cadre de la rénovation d’anciens foyers ouverts.

Comparons les performances 

En plus de la diffusion de chaleur par convection, la vitre du foyer fermé ou de l’insert va permettre de diffuer une chaleur plus directe par rayonnement. Au final, pour la même quantité d’énergie bois, la chaleur restituée par ces deux appareils sera bien plus importante que celle restituée par un foyer ouvert.

Les rendements énergétiques de ces trois solutions :

- Foyer ouvert : 10 à 15 % (soit plus de 80 % de la chaleur générée perdue)
- Foyer fermé : 70 à 85 %
- Insert : 70 à 85 %

Notez qu’un rendement supérieur, ce sont aussi des économies de combustibles pour l’utilisateur, et donc une facture énergétique moins lourde.

Objectif : réduction des émissions polluantes

La suppression des foyers ouverts au profit d’appareils de nouvelle génération plus performants, c’est aussi un enjeu écologique, car ce type d'installation, qu'il soit ancien ou récent, reste particulièrement émetteur de particules fines (et encore davantage si le combustible utilisé et/ou l’installation sont de mauvaise qualité).

L’objectif du plan n'est pas d'abandonner le chauffage au bois, qui est une source d'énergie renouvelable et neutre en carbone rappelons-le, mais au contraire, c'est de rendre le chauffage au bois plus performant. Le renouvellement de l’ancien par d’appareils est donc un levier incontournable à activer, mais pas le seul. Le plan insiste sur deux autres points tout aussi capitaux : 

- utiliser un combustible de bonne qualité avec un taux d'humidité de 20 % maximum pour une combustion plus performante et plus économe,
- disposer d’une installation conforme, régulièrement contrôlée et entretenue. 

La combinaison de ces trois facteurs peut permettre de diviser par 10 les émissions de particules fines. 

Il n’y a plus qu’à. 

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